Page:Quinet - Œuvres complètes, Tome VIII, 1858.djvu/104

Cette page n’a pas encore été corrigée

une auréole ; il est tout petit enfant. Les bergers, pour l’amuser, lui jouent de la cornemuse.



Thèbes.

Comment ne l’avons-nous pas trouvé plus tôt que vous ? L’avez-vous déjà pris sur vos genoux pour le bercer et lui donner votre mamelle ?



Jérusalem.

Pour le bercer, il a une vierge de Galilée tout habillée de lin, qu’il aime mieux que moi.



Memphis.

Sur les tempes, porte-t-il de larges bandelettes comme en portent mes rois dans leurs tombeaux près d’Alep ?



Jérusalem.

Non ! Ses cheveux rayonnent comme le soleil quand il poudroie.



Babylone.

N’a-t-il pas une robe couleur du ciel que les devins lui ont brodée d’astres de la nuit ?



Jérusalem.

Quand je l’ai regardé, la bise lui faisait une tunique, et le vent lui cousait son manteau.



Persépolis.

Je le connais. à sa porte, il a deux griffons qui font jaillir de terre avec leurs ongles un puits de naphte.



Jérusalem.

Non, celui que j’ai vu avait, sur son seuil, deux anges qui portaient une palme de palmier.



Babylone.

Une autre fois nous finirons notre ouvrage commencé. Allons voir le dieu nouveau.



Thèbes.

Moi, je sais déjà quelle place je lui ferai dans mon grand temple de Luxor. Je veux pendre son be