sous les colonnade : d’une ville persane. Ecbatane. Babylone, Suse, Persépolis, lorsqu’il recevait de Grèce un nuzzur plus vénérable qu’aucun présent de la « barbarie orientale », une cassette ornée de pierres précieuses, et contenant l’Iliade et l’Odyssée, ces créations déjà aussi anciennes que les Pyramides.
J’éprouvai donc un sentiment de répulsion à l’aspect de ces murs et de leur nudité puriatine, lorsque mon tuteur et moi nous entrâmes dans ce hall. Nous marchions d’un pas solennel, non pas, comme Milton « pour aller nous présenter devant le trône du Soudan », mais vers le siège où trônait un despote aussi absolu, bien que son royaume fût tout petit. Le despote, c’était le directeur, l’archididascalus de l’école de grammaire de Manchester, et cette école avait des qualités bien diverses. 1° Elle était ancienne : sa fondation remontait à un évêque d’Exeter au commencement du VIe siècle ; ainsi elle a maintenant (1856) plus de trois cent trente ans ; — 2° elle était riche et le devenait davantage tous les jours ; — 3° elle était distinguée par les relations bénéficiaires qu’elle avait avec la magnifique Université d’Oxford[1].
Le directeur était alors M. Charles Lawson. Dans les premières éditions de cet ouvrage, je l’ai élevé au rang de docteur, afin de déguiser la réalité, et de supprimer par là les personnalités : bien qu’elles me fussent indifférentes, elles auraient pu, dans certains cas, déplaire a quelques personnes. Mais M. Lawson n’était nullement docteur. Il n’était pas non plus un clergyman, au sens légal du mot. Bien des gens néanmoins, sous l’influence d’associations involontaires dans les idées complexes qui représentent un directeur d’école, lui attribuaient un caractère ecclésiastique. Le fait est qu’il avait reçu l’ordre du diaconat dans
- ↑ La passage par l’école de Manchester conférait certains avantages à l’Université d’Oxford. L’on a vu plus haut qu’il assuraient à l’auteur un revenu de cinquante livres pendant sept ans à cette université (N. d. T.).
