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qu’au soir, et le travail m’épuise, et je ne dors pas jusqu’au petit jour si les robustes bêtes de Mikôn se mettent à crier.

Et je n’ai pas tout dit : je nourris treize ouvriers parce que, femmes, mes enfants ne travaillent pas. Même si Zeus pleut, ils chantent seulement : « Apporte ; apportes-tu quelque chose ? » D’ailleurs ils restent assis doucement, et comme des oiselets ils se chauffent les fesses.

Mais ce n’est pas de paroles, dit-on, que le marché a besoin, mais d’argent. Si elle ne vous plaît pas, Mêtrô, cette paire-là, il en sortira d’autres et d’autres, et vous serez bien persuadée en votre esprit que Kerdôn ne dit pas de mensonges. Tous les rayons à chaussures, apporte-les, Pistos. Il faut que vous rentriez le cœur content, femmes, dans