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Revêtu de lambeaux, tout p<~c ; mais son œit

Conservait sous la cendre encor le même orgueil. RAC. Poules, poulets, chapons, tout dormait. Le fermier, Laissant ouvert son poutaitter, etc. LA FONT.

Ce genre d’effet convient particulièrement dans les narrations etles descriptions

Tantôt un vaste amas d’effroyables nuages

S’élève, s’épaissit, se déchire, et soudain

La pluie à flots pressés s’échappe de son sein. DELILLE. COUPE APRÈS LA. DIXIÈME SYLLABE.

Ce soupir redouMé. N’achevez point altcz ; Je vous obéirai plus que vous ne voulez. CoRN. Et puis, quand le chasseur croit que son chien la pille, Elle lui dit adieu, prend sa M)Me, et rit

De l’homme qui, confus, des yeux en vain la suit. LA FONT. ’Vos tombeaux se rouvraient, c’en était fait ; Tarquin Rentrait, dès cette nuit, la vengeance à la main. VOLT. Les animaux ont fui, l’homme éperdu frissonne ; L’univers ébranlé s’épouvante. Le dieu

D’un bras étincelant dardant un traitde feu, etc. DELILLE. § 6. HARMONIE IMITATIVE RESULTANT DES ENJAMBEMENTS, DES REJETS.

L’enjambement reporte d’ans un, vers un ou plusieurs mots qui sont le complément’grammatical du vers précédent. Employé avec art, il est’une des ressources de l’harmonie imitative. On remarquera qu’il ne convient guère qu’a la poésie descriptive. ENJAMBEMENT’D’UNE SYU.ABE.

Viens, descends, arme-toi ; que ta foudre enflammée Frappe, écrase à nos yeux leur sacrilége armée. VOLT