Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/82

Cette page n’a pas encore été corrigée


Mais si que)que/o !’s,M de forcer les murailles. BonQue me sert, en effet, d’un admirateur fade ? In. Puis chaque canard,prend un bâton par le bout. LA Four. Ciel quel vaste concours ! Agraadissez-vous, temples. [GILBERT.

CADENCE DE LA PÉRIODE. La cadence se fait

sentir non-seulement dans un vers, mais encore dans .une suite de vers. Rien ne serait plus monotone que les alexandrins, si chacun isolément renfermait une idée, ou s’ils tombaient deux ,à deux. L’art consiste à faire disparaitre l’uniformité, en donnant plus ou moins d’étendue à la phrase poétique.

Notre poésie admet les périodes’riches et nombreuses. Racine est le meilleur modèle à suivre pour apprendre à les distribuer

Faut-il le transporter aux plus affreux déserts ? Je suis prête je sais une secrète issue

Par où, sans qu’on le voie, et sans être aperçue, De Cédron avec lui traversant le torrent,

J’irai dans ce désert où jadis en pleurant,

Et cherchant comme nous son salut dans la fuite, David d’un fils rebelle évita !a poursuite.

Voici un autre exemple, qui est également extrait d’~t/mHe

Jéhu, qu’avait choisi sa sagesse profonde,

Jéhu, sur qui je vois que votre espoir se fonde, D’un oubli trop ingrat a payé ses bienfaits

Jéhu laisse d’Achab l’affreuse SUe en paix,

Suit des rois d’Israël les profanes exemples,

Du vil dieu de l’Egypte a conservé les temples, Jéhu sur les hauts lieux enfin osantoffrir