Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/80

Cette page n’a pas encore été corrigée


Dans le premier hémistiche, sur l’une des quatre premières syllabes ;

Dans le second, sur la septième, la huitième, la neuvième ou la dixième.

Les accents sur la seconde ou la troisième syllabe, sur la huitièmeoulaneuvième, senties plus fréquents : A peine nous sortions des portes deTrézene,

Il était sur son char ses gardes affligés. RAt. L’œit morne maintenant et la tête baissée.

S’éMue à gros bouillons une montagne humide. Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix. Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes. Où la vertu respire un air empoisonné.

Cieux, écoutez ma t)0t’a : ; terre, prête l’oreille. ID. Le rhythme est sensible dans tous ces vers. La mobilité des deux accents que nous pouvons appeler secondaires fait éviter la monotonie qui résulterait de nombres uniformes.

Dans un morceau suivi nous allons retrouver ces divers accidents :

Ce Dieu, maître absolu de la terre et des cieux, N’est point tel que l’erreur le figure à nos yeux L’Éternel est son nom ; le monde est son ouvrage : H entend les soupirs de l’humble qu’on outrage, Juge tous les mortels avec d’égales lois,

Et du haut de son trdne interroge les roM

Des plus fermes États la chute épouvantable,

Quand veut, n’estqu’unjeude samain redoutable. RAC. Un vers alexandrin est mal cadencé quand l’accent final (celui de la rime) ; ou l’accent médial (celui de l’hémistiche), sont trop peu marqués ; quan