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voyelles qui se suivent, quand elles ne forment pas une diphthongue Vous avou-ez, un di-amant.

Dans les imparfaits et les conditionnels, les trois dernières lettres ent ne comptent pas dans la mesure : voulaient, voudraient. Il en est de même au pluriel du subjonctif dans les auxiliaires, qu’ils aient, qu’ils soient, lesquels sont monosyllabes [1].

Les mêmes lettres font une syllabe au présent de l’indicatif et du subjonctif dans les verbes suivants : pai-ent, voi-ent, emploi-ent, avou-ent, pri-ent, etc.

L’e muet compte également à la fin des mots : joi-e, impi-e, jou-e, etc. ; et lorsqu’il est suivi d’une s : joi-es, impi-es, tu jou-es, etc.

Quand deux voyelles se trouveront placées de suite, on sera souvent embarrassé sur la mesure qu’on doit leur attribuer. Tantôt il y aura diphthongue ou synérèse, c’est-à-dire réunion de deux voyelles en une seule syllabe ; tantôt il y aura diérèse, c’est-à-dire division des voyelles en deux syllabes. Nous allons passer en revue les principaux accouplements de voyelles dans notre langue, et nous en indiquerons la quantité syllabique.

Ia. 1° Monosyllabe. Dans fiacre, diacre, liard, diable.

2° Plus souvent disyllabe. Dans les temps des verbes en ier, comme pri-a, sacrifi-a, et dans mari-age, tiare, di-amant, di-adème, di-alogue, fili-al, nupti-al.

  1. Monosyllabe, d’une seule syllabe ; disyllabe, de deux syllabes ; trisyllabe, de trois syllabes ; polysyllabe, de plusieurs syllabes. En écrivant disyllabe, trisyllabe, et non dissyllabe, trissyllabe, comme on le fait ordinairement, nous avons égard à l’étymologie.