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6° même et mêmes.

Quand ce mot est joint à un pluriel, les poëtes ont la faculté de le prendre comme adjectif et de le faire accorder, ou comme adverbe et de le laisser invariable Dompter des nations, gagner des diadèmes,

Sansqu’aucun les connût, sansles connaître eux-m~nes. [CORNEILLE.

Jusqu’ici la fortune et la victoire mêmes

Cachaient mes cheveux blancssous trente diadèmes. RAC. Nous parlons de nous même avec toute franchise. CORN. Je crois que votre front prête à mon diadème Un éclat qui le rend respectable aux dieux même. RAC. L’ingrate à vos yeux même étale sa valeur. tD. Sera par vos soins même exposée à vos coups. VOLT. 7° Sertains noms propres terminés par la lettre s peuvent la perdre en poésie. Ainsi l’on dit Athènes ou Athène, ~ceKM ou Mycène, Apelles ou Apelle, Charles ou Charle, Versailles ou Versaille, Londres ou Londre, etc.

Ces deux sièges fameux de Thèbes et de Troie. CORN. Athènes en gémit ; Trézène en est instruite. RAC. Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes ; Sa main sur les chevaux laissait flotter les rênes. Jn. Et dans Valencienne est entré comme un foudre. BOIL. Au tumulte pompeux d’Athène et de la cour. RAC. Prends cette lettre, cours au-devant de la reine, Et suis sans t’arrêter le chemin de Afycene. lo. 1. Il s’agit des po6tes.