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Il faut bien prendre garde de supprimer dans la mesure la muette de l’hémistiche, quand elle est suivie d’une consonne. Ainsi le vers suivant est faux On peut encor vous rendre ce fils que vous pleurez. Il a une syllabe de trop. La faute disparaîtra si l’on met

On peut vous rendre encor ce fils que vous pleurez. RAC. Les terminaisons muettes du pluriel dans les noms et dans les verbes, comme livres, joies, viennent, em~oMH !, ne seront jamais admises à la césure, par la raison qu’elles ne peuvent s’élider. Il faut excepter les terminaisons en aient, comme venaient, viendraient, dans lesquelles les trois dernières lettres sont supprimées par la prononciation’, et par conséquent ne sont pas comptées dans la mesure. Les prêtres ne pouvaient suffire aux sacrifices. RAc. 2° On ne peut séparer.par la césure des mots qu~ la prononciation et la grammaire unissent, comme l’article ou le possessif d’avec le substantif, la préposition d’avec son complément, les auxiliaires d’avec les participes, plusieurs mots formant une expression composée comme rendre raison, por~T- om&ra~etc. Ainsi le vers suivant serait défectueux

Et redire avec tant de plaisir les exploits.

1. Le t final sonne à la vérité devant une voyelle, mais :) n’y a pas addition d’une syllabe.