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mot suivant. Ainsi dans Nous sommes, il vient, la ville, par toi,les monosyllabes MOM~, par, n’ont pas d’accent, et l’on prononce comme si tes deux mots n’en faisaient qu’un.

Mais les mêmes mots pourront prendre un accent si on tes transpose Sommes-noMS ? vient-il ? voyezPareillement on dit, en faisant la première muette Tous les hommes ; et en accentuant cette muette Nous y serons tous. On dit encore, sans’accentuer la préposition Après ce jour elle est accentuée à la fin de la phrase Un jour après. RÈGLE GÉNÉRALE DE LA CÉSURE. La césure doit ’toujours tomber sur une syllabe accentuée. 1° L’e muet comptant pour une syllabe ne pourra jamais se trouver à la césure. Ainsi tes vers suivants seraient vicieux

L’ingrat, il me laisse cet embarras funeste.

Mais bientôt tes prêtres nous ont enveloppés. Ils deviennent réguliers si l’on met, en transposant Il me laisse, l’ingrat, cet embarras funeste. RAC. Mais tes prêtres &Mnt nous ont enveloppés. ID. La muette, placée à la césure, doit toujours être élidée, c’est-à-dire se perdre sur une voyelle placée immédiatement après, comme dans ce vers Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel. RAC.

1. On remarquera que le mot vient a perdu son accent, ainsi que la finale de t’ot/e~. Il semble que vient-il soit un disyllabe et t)Ot/M-<Œ un trisyllabe.

Quand le pronom je doit être transposé, il reste muet et ne prend pas d’accent, mais il en donne un à la syllabe précédente aimé-je, dusse-je.