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du grand vers seront applicables au vers de dix sylfabes.

I[ n’est pas nécessaire que le repos de la césure soit marqué par un signe de ponctuation. Boileau a donné le précepte et l’exemple dans ces deux vers Que toujours dans vos vers le sens, coupant tes mots, Suspende l’hémistiche,-en marque )e repos.

D’un autre côté, le cas se présente souvent où la césure serait insuffisante, bien que le troisième pied fût terminé par un mot complet. C’est là un des points tes plus difficiles de la versification française, et nous allons le traiter avec détail.

Pour l’éctaircir, il est nécessaire de parler de l’accent tonique. On appelle accent tonique, ou syllabe a’opput, la syllabe d’un mot polysyllabe sur laquelle la voix s’élève. L’accent tonique existe dans toutes les langues en français, il se trouve toujours sur la dernière syllabe quand elle n’est pas muette, et sur l’avant-dernière, ou pénultième, quand la dernière syllabe est muette soldat, drapeau, guerre, armes’.

Dans toutes tes langues, certains mots, surtout des monosyllabes, en particulier, les pronoms et les prépositions, perdent leur accent dans la suite du discours, parce qu’ils se lient à la prononciation au 1. Il faut bien distinguer, en français, l’accent tonique de l’accent écrit. Ces deux accents se trouvent quelquefois sur la même syllabe, comme dans bonté, accès. Mais ordinairement l’accent tonique ne se marque par aucun signe. Quelquefois même il n’est pas sur la syllabe surmontée d’un accent. Ainsi dans pdtKff, nous a~ottro~ï, l’accent tonique est sur la syllabe qui suit l’accentuation notée.