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Tel qu’aux cris de l’oiseau ministre du tonnerre, Plus léger que les vents et plus prompt que l’éclair, Un aigle, jeuno encore, é)ance_ de la terre,

S’essaie à l’empire de l’air

En vain d’oiseaux jaloux une foule rivale

Veut le suivre, l’atteindre et voler son égate ; Vainqueur il disparaît, et plane au haut des cieux Tel, au cri d’Apollon, soudain brûlant de gloire, J’irais, j’irais saisir le prix de la victoire

Loin des profanes yeux.

Remarque. Les repos que nous avons indiqués pour la stance isomètre de sept ou de huit syllabes, et que l’on voit dans presque tous les exemples précédents, sont de rigueur aujourd’hui. Racan, un des élèves de Malherbe, passe pour l’avoir soumise à cette régie. Son maître n’adopta pas la réforme, et l’on continua encore dans ce siècle à partager la stance de dix vers en deux quatrains suivis d’un distique, ou en un quatrain, un distique et un quatrain, rhythmes moins variés et moins harmonieux

Les Parques d’une même soie Ne dévidèrent pas nos jours, Ni toujours par semblable voie Ne font les planètes leur cours. Quoi que promette la Fortune, A la fin, quand on l’importune, Ce qu’ette avait fait prospérer Tombe du faite au précipice, Et, pour l’avoir toujours propice, Il la faut toujours révérer. MALH.

Du temps de Louis XIII et de Louis XIV, on par-