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§1. TERCETS.

Malgré quelques tentatives faites au seizième siècle pour introduire dans notre poésie des stances, proprement dites, composées de trois vers, le tercet n’a point été adopté par l’usage.

Mais si le tercet ne forme pas individuellement un modèle de stances, il est assez fréquent dans le genre lyrique’.

Nous le voyons dans l’Esther de Racine

TOUT LE CHŒOR.

Le Dieu que nous servons est le Dieu des combats Non, il ne souffrira pas

Qu’on égorge ainsi l’innocence.

UNE ISttAËUTE, Mu !e.

Eh quoi ! dirait l’impiété,

Où donc est-il ce Dieu si redouté,

Dont Israël nous vantait la puissance

Et dans une cantate de Rousseau

Quel bonheur 1 quelle victoire) 1 Quel triomphe ! quelle gloire 1 Les Amours sont désarmés.

Jeunes cœurs, rompez vos chatnes Cessons de craindre les peines Dont nous sommes alarmés.

§ 2. STANCE DE QUATRE VERS.

Dans cette stance, comme dans toutes les autres, 1. Nous le verrons plus loin admis dans la stance de six vers et dans celle de dix.