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2° Une stance ne doit pas se terminer par une rime de même nature que celle qui commence la stance suivante ; ou, ce qui revient presque toujours au même, une stance ne doit pas commencer et finir par des rimes de même nature’.

3° Comme les stances se terminent ordinairement par une rime masculine, elles commencent par une rime /emty ! !ne.

4° Elles ont nécessairement les rimes croisées. Quelquefois deux rimes plates sont mêlées à des rimes croisées.

5° Si une stance n’est pas isomètre, on n’y emploie généralement que deux mesures différentes. 6° II faut éviter que la rime qui termine une stance offre une consonnance à peu près semblable à la rime du vers suivant, ; comme si une stance finissait par le mot imprévu, et que la suivante commençât par le mot vue.

Les stances, depuis celles de quatre vers jusqu’à celles de dix, peuvent être très-variées et par le mélange des rimes et par les différents mètres qu’elles reçoivent. On peut même dire qu’il n’y a pas de bornes, sous ces deux rapports, à la liberté du poëte, pourvu toutefois que les règles générales soient respectées. Malherbe et Rousseau ont sans doute employé les combinaisons les plus harmonieuses mais ils ne les ont pas toutes épuisées. C’est l’oreille qu’il faut consulter dans les essais de ce genre. 1. I) faut cependant excepter le cas où la rime change de nature au commencement de chaque stance, comme on le verra dans un modèle de quatrain.