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2° Ordinairement, disyllabe. Ou-ïr, ou-ï, s’évanou-ir, jou-ir, éblou-ir, et le substantif Lou-is.

Ouin. — Monosyllabe : Ba-bouin, bara-gouin.

Ua, ué, uer. 1° Monosyllabe dans é-cuelle.

2° Ordinairement disyllabe. Il tu-a, persu-ader, immu-able, chat-hu-ant, tu-er, remu-er, attribu-er, hu-é, nu-ée, su-eur, lu-eur, cru-el, du-el, ru-elle, mu-et.

Ui. 1° Monosyllabe. Dans aujour-d’hui, lui, ce-lui, ap-pui, fruit, sui-vre, bruit, ré-duire, fuir, puits.

2° Disyllabe. Dans flu-ide, ru-ine, ru-iner, bruine, su-icide.

Y, I (tréma). 1° Y et ï ne comptent pas pour une syllabe dans payable, effrayant, payé, foyer, frayeur, moyen, citoyen, royaume, païen, aïeux ; ni les deux lettres y et i réunies au subjonctif, comme voyions, voyiez.

Y et ï font une syllabe distincte dans paysan (pai-isan), abbaye, ha-ï, sto-ïque.

L’e muet, placé dans le corps de certains mots après une voyelle, allonge cette voyelle, mais ne compte pas lui-même pour une syllabe : Je paie-rai, je loue-rai, nous avoue-rons, je me fie-rai, je remuerai, dénue-ment. Aujourd’hui cet e se remplace souvent par un accent circonflexe.

Dans les mots Saône, août, Aaron, les deux premières voyelles se contractent en une seule.

La quantité syllabique de quelques-unes des voyelles que nous avons passées en revue a varié ; mais elle est aujourd’hui fixée invariablement.