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Ces eaux bondissantes,

Ces ombrages frais,

Sont des dons de ses mains bienfaisantes. Deces)ieuxjt’éc)atet)esattraits

Sont les fruits de ses bienfaits.

Enfin on lit les vers suivants dans Voltaire

Des destins la chaîne redoutable Nous entraîne à d’éternels malheurs ; Mais l’espoir, à jamais secourable, De ses mains viendra sécher nos pleurs. Dans nos maux il sera des délices Nous aurons de charmantes erreurs ; Nous serons au bord des précipices, Mais l’Amour les couvrira de fleurs. § 4. VERS DE HUIT SYLLABES.

Le vers de huit syllabes, qu’on nomme quelque fois vers de quatre pieds, et tous ceux qui en ont un nombre moindre, ne sont pas soumis à la règle de la césure.

H est un de nos plus anciens mètres ; on le trouve dans la plupart des vieux romans, conteset fabliaux. Il se prête à tous les tons il sert l’ëpître (sérieuse ou badine), à la poésie descriptive, à l’ode, aux stances, à l’élégie, au conte, aiachanson, al’épigramme, au rondeau. Il semble moins convenir à la ballade et au sonnet.

Dans les genres qui n’ont pas de repos exigés après un certain nombre de vers, comme Us le sontdans les stances, les odes et les chansons, le vers de huit syl-