Page:Querlon Verrier - La Princesse a l aventure, 1904.djvu/71

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ti négresses qui aimé robe percale, ché ;
Ti négresses qui aimé collier chou ;
Ti négresses qui aimé escarpins vernis, zot tane ?
Pas avisé zot fair genre epi Bouboule A moin.

Nous nous levions et nous chantions chacun à notre tour, et ceux qui ne dansaient pas frappaient des mains et criaient pour nous accompagner. Les tambours battaient de plus en plus vite et nous dansions de plus en plus fort. Quelquefois les Indiens des plantations de cannes venaient nous voir, attirés par le bruit, et nous les chassions à coups de pierres.

Une nuit que j’avais trop bu, je me disputai avec Célina qui me jeta un sort. Aussi je me trompai de route en rentrant à ma case et au lieu de tourner vers la plantation, je pris le chemin de la Grande-Rivière, derrière le morne du Sorcier. Bientôt je m’aperçus que j’étais complètement perdue. Je marchais sur des pierres, qui devenaient plus grosses à mesure que j’avançais. Je fus enfin entourée d’énormes rochers. Le ciel était complétement rempli d’étoiles, ser-