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cerons jusqu’au sang et nous t’arracherons les cheveux un par un.

Elle me tira la langue et fit une pirouette, tandis que les autres poupées criaient : « Hou, hou… » et me lançaient du sable dans les yeux.

Alors, le sergent Larapée, le petit vieillard, la soubrette Chatillon, Esprit Content, Lysandre, Madame Fortuné, tous, s’étant pris par la main, se mirent à courir autour de moi avec une telle vitesse que j’en fus étourdi et que je perdis le sens.

Je fus éveillé au bruit que fit la servante en sortant de sa chambre. Je me levai vivement ; je vis que mon maître dormait la bouche entr’ouverte ; je pris mon sac ; je sortis sans bruit, et, courant à la servante, je lui dis de m’ouvrir la porte. Elle me regarda d’un air niais et me fit sortir.

J’eus bientôt fait de quitter la ville et de gagner un champ de houblon qui bordait un bois.

Je pris mon sac par le fond et le secouai. Mais il n’en tomba que du foin. Je m’apercus que je m’étais trompé de sac. Comme il était encore