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traînait par terre. La soubrette Chatillon ramassa un grain de blé et me le jeta à la tête ; et toutes recommencèrent de rire.

J’étais inquiet. J’aurais voulu appeler mon maître, car c’était la première fois que je les voyais faire ce manège. Mais je n’osais pas bouger.

Esprit Content sauta sur ma tête. Il ricanait et secouait son menton en faisant son bruit de casse-noisette. Le sergent Larapée grimpa sur une de mes bottes en gesticulant comme un homme ivre. Il avait un petit sabre, une giberne et un pantalon à raies bleues.

Alors Madame Fortuné, pinçant sa robe entre ses doigts, me fit une révérence sous le nez et me dit :

— Petit imbécile, ne sais-tu pas que ton maître est un voleur et un brigand qui nous a ensorcelés pour nous faire jouer la comédie ? Je suis une jeune fille de la société et ces messieurs sont du meilleur monde. Si tu ne te sauves pas avec nous demain de grand matin et si tu ne nous mets pas en liberté hors de la ville, nous te pin-