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théâtre que j’avais posé à côté de moi et étaient venues se glisser sous ma veste. Mon maître se réveillait à ce moment. Il me vit les remettre une à une dans leur boîte.

Il ne me dit rien ; je n’osai pas l’interroger ; mais il me sembla qu’il souriait drôlement dans sa barbe noire.

Nous marchâmes encore pendant trois jours et nous arrivâmes dans une petite ville où y avait un jardin public.

Nous louâmes une baraque de planches et des bancs que nous transportâmes dans le jardin, près du kiosque à musique.

Mon maître s’installa avec sa harpe et nous commençâmes de donner une représentation.

Jusqu’alors mon maître ne m’avait pas appris ce que je devais faire. Il me dit de me tenir derrière les planches, tandis que lui-même commençait de jouer sur sa harpe un air nasillard et grêle que je connaissais bien pour l’avoir entendu dans les foires.

Il avait plu. Les enfants accouraient de tous les côtés du jardin, et soulevaient leurs petites