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de la harpe et en montrant des marionnettes sur un théatre.

Mon nouveau maître me donna un bâton et me mit sur le dos un sac dans lequel était le théatre. C’était une petite boîte carrée qui figurait une maison avec un toit de toile, des volets mobiles et une porte. On enlevait, au moment de la représentation, un des côtés de la boîte pour laisser voir la scène où jouaient les marionnettes.

Je devais étre nourri et recevoir un habit neuf à la fin de l’année.

Nous prîmes, en sortant de Bergame, une grande route droite et dallée qui menait aux montagnes. A peine étions-nous sortis de la ville que nous rencontrâmes une bande de vagabonds qui allaient dans la méme direction que nous. C’étaient des Egyptiens qui gagnaient leur vie en montrant un ours, un crocodile et le corps empaillée d’une femme à queue de poisson, sur les places des villages et dans toutes les fêtes publiques. Mon maître parlementa avec leur chef et nous décidâmes d’aller tous ensemble jusqu’à un certain pays situé derriére les mon-