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mit à jouer un air propre à dérider les gens.

— Que faites-vous là ? dit-elle en souriant.

La petite fille ne répondit rien ; mais la pie s’envola et tourna dans la pièce, tandis que le singe, d’un bond, avait sauté sur armoire et sifflait entre ses doigts au milieu des plats d’étain et des pichets.

L’accordéon jouait toujours son air guilleret et la bonne femme se tenait les côtes.

Elle remonta le petit escalier et appela au dehors :

— Vivi ! Vivi !

Le marinier vint, avec son père.

C’était un grand gaillard qui avait une petite barbe blonde et un visage halé. Il portait une ceinture de laine bleue et une casquette de cuir. Son pére était tellement vieux que son visage ressemblait à un filet à crevettes.

Ils regardérent tous les trois avec surprise la petite fille qui riait silencieusement sur sa chaise, et le singe, et la pie, et l’accordéon.

Ils tournérent et retournérent la princesse dans tous les sens, et virent que son linge était marqué