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Ils partirent tous les quatre en suivant le bord de l’eau. Mais la princesse avait très faim. Près de l’écluse, la cuisine d’un chaland répandit une bonne odeur de soupe à l’oignon. Les mariniers étaient sur le chemin en train d’atteler les mulets.

A l’avant, une femme arrosait des pots de fleurs et des arbustes verts dans des caisses carrées. Du linge séchait sur une corde tendue à la porte de la cabane de l’écurie.

La princesse sauta rapidement sur la planche qui servait de passerelle, et descendit dans la cuisine. Il y avait trois assiettes sur la table. La soupe chantait dans le pot. La fille du roi servit trois parts et eut bientôt fait de manger la sienne, tandis que le singe lapait, et que la pie piquait.

A ce moment, la femme du marinier, qui avait finit d’arroser, entra. Elle resta saisie d’étonnement, et ce n’était pas tant la petite fille que le singe, et non pas tant le singe que la pie qui la surprirent.

Elle allait se fâcher, lorsque l’accordéon se