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APPENDICE


PATER NOSTER




Ore–rúba ĭbá–pe ereȋ’–bae

(de) nous père ciel dans es qui

Imboyerobiâripĭramȏ

sanctifié (i-mbo = faire ; [a] ye = obéissance ; robiâri = honneur ; pĭra-mo, particules du participe présent passif, avec préfixe i).

nde–réra toycó. Toú nde–reco–mȃrȃn–gatú

(de) toi nom soit. Vienne (de) toi état affection bonne

orébe. Nde–remĭmbotára tyayê ĭbĭ–pe

nous à. (de) toi volonté s’accomplisse terre dans

ĭbá–pe yyâyê yâbe’.

ciel dans s’accomplit comme (manière).

Ore–rembiú ara ñȃbõ–guâra emee

(de) nous nourriture jour chaque appartenant donne

co–ára pĭpe oré–be. Nde–ñỹ’rõ’

ce jour dans nous à. Toi pardonne

ore–yñ–ȃngaipá–bae upê ore–be mȃrȃ–har–upê

(de) nous ces péchés qui à nous à mal faiseurs à

oré–ñy̑’rȏ–nȗngá. Hae ore–po eyâr–ĭmé

nous pardonnons comme. Et de nous main laisse pas

t–ore–mbo–á ĭmé g–ȃngaipá.

nous fasse tomber ne pas péché.

Ore–pĭçỹrȏ epé–catú mbae pochĭ guî.

nous délivre toi bien chose mauvaise de.




LÉGENDE[1]




Cunhã–mucú inajé.

Jeune-fille (et) l’épervier.

Ahé ocĭka óca upé, omahã iepé uáimĩ puranga

Elle arriva maison dans, vu une vieille belle

reté, opuranú ixuí : — Iné inajé cĭ será ?

fort, demanda à elle : — vous de l’épervier la mère ?

— Uáimĩ oçuaxára : Ixé ahé tenhé. Cunhã-mucú

La vieille répondit : Je suis elle même. La jeune fille

onhehé : — Xa aiúre ahé pĭre, xa mendári arãma

a dit : — Je viens lui à, moi marier pour

ahé irúmo. Uáimĩ onhehé : Xa çó xa uímimi indé ;

lui avec. La vieille a dit : Je vais moi cacher vous ;

cé embĭra mira puxi reté.

mon fils race méchante (est) beaucoup.

Caáruka ramé, embĭra ocĭka, orúri ximiára

Soir dans (son) fils arriva apporta gibier

cetá : uirá mirĩtá. I cĭ omungaturú uirá

beaucoup : oiseaux petits. Sa mère prépara oiseaux

mirĩtá aitá óú arãma. Aitá óú oikó ramé

petits les manger pour. Ils mangeant étaient quand

i cĭ opuranú ixuí : — Auá çupé ocĭka uahá ramê,

sa mère demanda le : — qui à arrive quoi quand

amú tetãma çuí mãháta remunhã ixupé ?

autre patrie de ce que feras à lui ?

Inajé oçuaxára : Xa cenõĩ ahé óú arãma

L’épervier répondit : je appelle le manger pour

iané irúmo.

nous avec.

Aramé uáimĩ ocenóĩ cunhã–mucú. Inajé

Alors la vieille appela la jeune fille. L’épervier

córí reté, cunhã–mucú puranga reté recé.

joyeux resta beaucoup, la jeune fille (était) jolie très parceque.

Amú ára upé urubú ocĭka inajé ôca upé,

Autre jour dans corbeau arriva (de) l’épervier maison en,

ocicári arãma cunhã mucú. Aitá omuramunhãuãna

chercher pour la jeune fille. Ils luttèrent

reté cunhã mucú recé. Inajé ompúcaãna

beaucoup (dela) jeune fille à cause. L’épervier cassa

urubû akãnga. I cĭ omuacúãna ĭ, muiáçúca

(du) corbeau la tête. Sa mère chauffa eau, lava

i akãnga ; ĭ çacú reté uãna : aárecé i

sa tête ; eau chaude beaucoup était : pour cela sa

akãnga çauaĭma opĭtá opaĩ ára upé.

tête déplumée resta tout temps en (pour toujours).

  1. Couto de Magalhães, O Selvagem, pp. 234-236.