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CHANSONS ET DANSES DES BRETONS

L’inculpée no se rend compte que d’une solulion. Et de s’élancer sur Messieurs de la Justice : A nz eunmtol d’ar barner, eunn ail d’al lieuleunanl* Hag a Wantai he gernio ’barz revr ar preiîdanL Elle donna un coup au juge, un autre au lieutenant — et elle planta ses come» dans le derrière du président. Ces deux vers^ les derniers de la fable^ sont fidèlement restés dans la mémoire de M. Renan ; ils sont de treize pieds. Cela donne bien la mesure de la pièce entière, les fragments n’étant jamais qu’un vague indice* Ce fabliau* était monorime : Koant - N^ormant-semyant^Gioengamp-lietiienant-prezidfjnt.

Plus que les fabliaux et autant que les devinailles , les Myatèrcs et les Drames ont tenu une place importante, sinon dans la vie commune, au moins dans les amusements du peuple*

Les Mystères ne sont pas un genre essentiellement indigène ; la plupart sont pour ainsi dire d’importation Quelques-uns sont d’nnciens Miracles, traduits du français on breton. D’autres, comme les « Quatre fils Aymon », ont été d’abord écrits en prose, avant d’être représentés en dialogues rimés^-Qu’il y ait des Mystères primitivement composés on dialecte brelon-armoricain, c’est hors de doute. Ces pièces dramatiques, comme celles du théâtre français sont faites A’actes et

1* Pour le reconslilucr je me sui ? vAincmeat adressé aux vieillardt, voLre à tnu^i^trata (c’ètait le ou jamala)* M* Morand, ^reffiRt m tribunal de Lannion» a bien voulu m’aider de propres recherches : il e ?t de ceux qui ont Le plus appris et Le mieux con ?erré les Iraditlona du pays lanniounaïa. Les Brelona passent pour avoir La luêmoire longue ; c’est à M» Renau que reviendrait, entre nos contemporains, h le prix de souvenir M» Morand avoue qu’il n’a rien retrouvé de plus que ces fragments de là-haut sur le fabliau de’ « la petite chèvre Ainsi passent les choses ùx foih*lore, comme un rapide vol fTannèes»

2» M» Louis Havet les classe dans La Littérature semi-popuLaire paésîa populatrea de la Basse-Hre/agne., Lorient, impr, Corfmut bis.) 3* J’at une édition de ces ^ Pevar mah Emon », où les vers s’arrêtent après le septième prologue ; l’acte VII et dernier existe encore en prose» Plus tard. Il a été traduit en vers»