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CHANSONS ET DANSES DES BRETONS

A viliatiniq e zo desquet,
De garein Doue hag en nessan»

El-ce maniçu, d’hou pugale...

Pour Comor, son mari crueL — Trifine aussi doticc qu’un agneau

— tL ]ïner Dieu étall fidèle : — ainsi priez au milieu de votre |ieiiie.
Quand Trémeur lui est né, — k la sutledes troubles les plus grands,

— tout jeune il est instruit — à aimer Dieu et le prochain.
De celte façon, mères, à vos enfants —enseignez....

A Tégard de Illut» le disciple de saint Cadoc et le mailre, à son loiir, de Tugdual et do Gildas, rimaglnation s’est encore moins mise en frais ; le cantique est exuctemenl la traduction en vers de la vie du saint qu’on lit U l’église paroissiale ou dans la chapelle particulière, aux prières du soir, la veille et le jour du pardon.

Dans tout ce chapitre la poésie seule est en vue ; la dévotion lestc hors de cause. Il est permis de constater, sans se départir de cette discrétion^ que la piété du peuple est durable et belle en raison de sa naïveté* La légende ne devient-elle pas, en tin de compte, un symbolisme ? Celles qui meurent, emportent donc avec elles autant de la foi que de la poésie populaire* Quant aux mélodies d’église, beaucoup sont des airs « fran- ( ;ais », adaptés à dos paroles bretonnes Quelques-unes ont ]* n n’y u paa que ces airs il’égJise qui soXaui 8ujetË k caulioD* QuumJ on Re rencontré duos un puy» où le peuple 8cul a gardé ridiomc des uncêtreti, on porté de prime abord à considérer comme origUial tout ce qui sort du peuple. Toute mélodie, sur une cbutison locale, passe pour indigène. Comme une grosse crmir, par suite, est vite coin mise l M, GourgaulUDucoudray, signalaul le vers à (reize syllabes, fréquent dnus les cbausons bretonnes, remarque que la mesura à xept leutps correspond à ce mètre pocUquc, u ei Tou compte pour lu respiration un silence ayant la durée d’une syllabe v — un demi-temps—^ (page 14, mlroduction déjà mentionnée. ) n cite un exemple ; la chauson qu’il choisit, n été composée sur un évènemeut qui se passa eu 1843.

Nag er blavcz mil elz haut ha tri ha daou-ugent. m Qu’importe la chauson 1 Mais II n’a pas eu la main heureuse pour la mélodie. C’est Vair d’une eomplamte frauçaisc, comme eu Bourgogne et ailleurs autant qn’eu Bretagne el bien antérieure uu gwerz breton. Cette complainte,