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CHANSONS ET DANSES DES BRETONS

vivra. Saint Adrien, qui n’est pas un Breton, n’aurait-il pas emprunté ce don do présage et celle vertu sur les sorts h quelque saint indigène, afin d’obtenir pour lui-même le droit de nationalité en Bretagne ? Saint (’oriieli est devenu, grâce à une consonnancc dans les mots, le protecleur des bêtes à cornes ; cela n’cmpêcbe pas que la même puissance ne soit reconnue à saint llcrbmid. Pourquoi la compassion dcfl bienheureux, après tout, aurait-elte des limites ? Aucun ne refuse son intercession aux suppliants. Quant à une rivalité entre ces personnages célestes, il n’en est jamais question ; elle exista toutefois, un temps fut ; mais c’étaient los hommes eux-mêmes qui l’avaient établie, el encore le patriotisme était-il en cause. Lorsque les Bretons abordèrent en Armoriquc, ils y trouvèrent des chapelles <léjà bâties, lo christianisme ayant par endroits pénétre dans le pays ; rarement ces sanctuaires sont devenus les centres de la colonisation nouvelle ; cl toutes les fois qu’il y avait, sui- un territoire, une <lc ces chapelles, sous un vocable gallo-romain, l’église de la paroisse qui s’élevait ensuite, était consacrée à un saint de nationalité bretonne.

Sur la grève de Plotiniaiiac’h csluii aratoire de saint Kirck. Comment les amoureux en sont-ils venus à piquer des épingles dans la statue en bois, à l’cfTet de constater teiir fidélité réciproque ?

On comprend mieux que l’avcuglc saint Hervé soit imploré pour tous maux de lêlc.

Autour du tombeau de la veuve sainte Pompée, à Langoal, sont conduits’les enfants qui sont en âge de marcher et que leursjamhcs frêles refusent encore de soutenir ; le tour de la tombe achevé, l’agilité a gagné leurs petits membres. Sainte Pompée, la patronne de Langoa), avait ^lOngtverz, il n’y a que

sens assez complexe ; îl a valu plus d’une erreur il’interprétai ion aux breton^ liants qui écrivent ; dans les livres on le trouve traduit par draperiu., Actnmére. Mais le peupJe n’admel guère ou ne ssaisit plus celte acception* Arottez so traduirait par enseignes (dans Veiprcssion « telles enseignes) ou marque ; ïa signîlicalioD indiquée tout à l’heuro, a propos de arottez hlerin, serait 11D0 des plus exactes* Le participe arouezet s’applique a qukoiif|uc sc sent atteint des iièvrcst ou éprouve les sympLùmee iTutie maladie*