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CHANSONS ET DANSES DES BRETONS

de couver ; on raconte qu’il s’était endormi» la main ouverte, et que l’oiseau, cherchant où déposer ses œufs, trouva ce endroit bon : & son réveil, le pèlerin ne voulut pas déranger la colombe, et il attendit, pour continuer sa route, que les petits fussent éclos

Entre Pontivy et Cléguérec est une chapelle de S. Moëlan ; elle n’a plus de pardon, et le saint, duquel on a perdu les dévotions, a totalement disparu de la tradition orale. Une légende se complète àTaide de ces particularités et de ces diversités. Saint Trémeur est le patron de l’église paroissiale, à Carhaix ;j’ai recueilli là sur le fils deComor et de sainte Tréfinc des détails qu’on iguorc à Laiigoat, où une simple chapelle a été dédiée au jeune martyr. Un on-dit, dans le courant de la conversation la plus banale, est quelquefois la formule d’une croyance et un acte do foi. « Ëvrt kiez sant Hervc », est une façon de désigner un morl-dc-faim, « comme la chienne de saint Hervé » ; peut-être faut-il entendre i< le loup » qui dévora cette chienne et qui fut condamné, par suite, à servir de guide à l’aveugle do Mônez-Bré

1. MonUletnbcrt et M* Renan aUribuent une action tout à fatt analogue à eainl Kelvin,

2, Autour do la fortl de Coal-an-Koz circule la légende de saint Envel, qui protège les troupeaux contre Us fonpa, les blèa contre les oiseauv, Sa hnnr Jlunn s’était retirée^ en luéme temps que lui, dans le même désert ; elle allait quelqucrois, comme Hénora auprès d’EfllaïUr consulter son frère, sur les bords du tiwic ; on montre un passage ob celle rivière forme un torrent qui s’écoule sans bruit depuis )e jour, dit-on, oO Envel, empêché par les eaux d’entendre sa sœur, leur commanda de ae taire*

LJn cbevalp qui Taidait a labourer non champ, avait élè volé par un brigand ; purce que saint Envel était compatissant pour les bèlea, sana aucun doute, un cerf et une blche vinrent d’eiix*inémes s’atteler à sa charrue ; plus tard, un loup dut prendre la pince de la biche, qu’it avait dévorée* Sur saint Maudez cl sur salut Cuucri je prévois, quUL y a toute une moisson de souvenirs et d’on-dU à ramasser* Le fondateur de Tréguier, Tugdual^se retrouve n dans les livres à peu prés tout entier. Aucun n’est l’objet de contro’Vcrses autant que Guénolé : tantôt c’est un seul et même pcr^oniinge ; tantôt l’abbé de Landèvenncc et l’évèque de Quimper., ami et conseiller du roi Gradlon, sont deux grands saints ; de Garaby en cite trois de ce nom. La tradition s’est exercée en variantes, surtout sur Trëfine, la femme do Comor et )a mère de saint Trémeur* Mon intention serait de consacrer, quelque jour, un travail spécial à cette martyre, qui a tant inspiré d’œuvres littéraires»