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CHANSONS ET DANSES DES BRETONS

élégiaque, ou facélicux, vient à s’effacer dans les souvenirs, pour des motifs à pou près identiques. Un giverz survit, tant que persiste en lui une certaine universalité qui en est comme le caractère propre. Lo fait du so ?m est une manière do pariicuiarisme^ ce qui n’est pas du tout une condition de vitalité. Une action toute locale, par cela qu’elle a suscité un rimeur, n’est pas pour provoquer l’enthousiasme au-delà de rhorîzon circonscrit an clocher de 1 endroit ; et si elle obtient la honne fortune d’une notoriété hors de coutume, il arrivera que, le sol natal une fois quitté, c’est en raison de l’intérêt même qu’olle aura entraîné après elle, qu’elle subira dans le cours de sa célébrité les transformations et la décadence.

Le gwerz et le aonn sont les formes les plus usitées de la poésie bretonne ; et l’on peut avancer que toutes se ramènent à ces deux types distincts. Le gwerz, c’est le poème historique, le fragment de geste ou do roman d’aventures ; le sonn est dans ce genre que les anciens, sans recourir à une métaphore, appelaient It/riqite. On rencontre dans les livres d’autres désignations ; mais elles n’existent pas dans la langue vulgaire, et le peuple les ignore. Le seul mot kanaotien est aussi en vogue ; c’est un terme purement générique, qui sc trouve dans les mêmes relations avec le verbe kana, qu’en français le vocable équivalent chanson avec chanter., Cependant kanaouen et sonn sont pris souvent l’un pour 1 autre ; et même, dans le dialecte de Tréguier, kanoen est employé généralement, sans aucun synonyme, dans le sens de sonn.

1. La question des dans la poésEe populaire est bien controvorféc. Ampère enaeigoe une dîvtsion ; Bujeaud en adopte une autre ; chacun apporte la sienne, s^appuyant surdes raisons qui ont Tairtoutes plausibles. Quant à la méthode bi&tortque, la thèse en était trop séduisante et trop belle à soutenir pour n’avoir pas tenté l’artiste qui est en M. de la Villemarqué, M, Luze1,outre tes ^wer-

iou(chaDBons épiques ou aaecdotiques)et les JonioK(poôsiealyriqueaetéiègiaques),

admet une catégorie de cantiques ou chanta religieux. M. Gaston Pari ?, qui a écrit sur la question quelques pages, reproduites en tète de Ja Mflusin% avec toute sa compétence et sa critique toujours siire, propose une catégorie pour les herccu^^es et les rondes* Ce serait lA, en eQ’et, nn genre assez