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CHANSONS ET DANSES

DES BRETONS

NOTES DE VOYAGE

J’ai eu l’honneur d’être chargé par le ministère de l’Instruction Publique, en 1880, pour la première fois, de recueillir en Bretagne les mélodies en même temps que les paroles des chansons populaires.

Deux recueils célèbres avaient déjà paru de ces poésies bretonnes : le « Barzaz-Breiz [1] », si contesté, elles « Gwerziou Breiz-lzel [2] ». M. de La Villemarqué, qui n’est pas musicien, s’est procuré un habile auxiliaire, et à la fin de sa publication il a fait noter soixante-dix et quelques mélodies. C’est très regrettable que M. Luzel ait renoncé à cet avantage pour sa collection [3]. Vulgairement on dit que l’air fait la chanson ; il serait plus exact de déclarer que l’air est la moitié de la chanson et qu’il l’achève, puisqu’il n’y a pas, à proprement par-

  1. La dernière édition du Barzas-Breiz a paru chez l’editeur Didier (Paria), eu iSGl ; elle passe pour la sepüètüe. Dans Y^ut Bibtioffrapfiie de ia Breiagnef MM- Galdoz el Paul SébiUol u’en reconnaissent que trois. La première est de 1839.
  2. Gwerziûti recueillis et traduits par F.’-M. Luael ; Corîmat éditeur^ Lorieut ; 18GS.
  3. A la suite des deux publications que je viens de mentionner, il ne saurait être question des Trente mélodies populaires, df reçue il lies et harmonisées par M, Bonrgault-Ducoudray, arec une IradncÜOD française envers adapléa à la musique par M, François Coppéc,C’est bien plus une muTre artistique, qu’un recueil (comme on dit) scientitique. Toutefois, ces Trente mélodies sont précédées d’utio Introduction, sur laquelle j’aurai Poccacasion de revenir : j’ai le regret de ne pas partager quelques-unes des opinions émises par M. Bourgault-Oucoudray.