l’objet imité, et si elle ne peut se produire que par et avec des éléments distincts des éléments de cet objet, il faut reconnoitre que les conditions de l’imitation, loin d être le résultat d’un système, ne sont que des faits observés, et puisés dans la nature des choses. Dès-lors il sera certain que toute image, ou tout ouvrage des beaux-arts, contrariera plus ou moins la nature de l’imitation, selon que l’artiste aura plus ou moins tendu à y opérer l’effet de la répétition identique, ou de la similitude réelle.
Cependant nous ferons voir que deux procédés, distincts seulement par la diversité de leur erreur, tendent constamment à vicier dans ses éléments, l’imitation propre des beaux-arts, à détruire sa valeur et y annuler le moyen de plaire, en affectant d’augmenter l’une et de multiplier l’autre.
Comme c’est sur-tout contre ces deux procédés ennemis des beaux-arts qu’est dirigée cette théorie, je dois me hâter, en les faisant connoitre, de montrer le résultat que je me propose d obtenir, et les routes à suivre pour y parvenir.
Le premier de ces procédés qu’il faut combattre, consiste à renforcer les ressources et l’effet de l’espèce d’imitation ou de ressemblance, qui est le propre d’un des beaux-arts en particulier, par l’addition des ressources et des effets propres de l’imitation d’un autre art. (Voyez plus bas, paragraphe ix.)
Le second tend à dépouiller chaque art, autant