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DE L’IMITAT10N. 257

être en rapport avec le degré de savoir qui est le terme des études de son élève.

Il n^en est pas ainsi dune théorie qui a là prétention d'être générale et abstraite, c est-à-dire d embrasser son sujet en lui-même, sans aucune application à tel ou tel point de vue particulier. S’il s agit d’imitation dans une semblable théorie, on ne sauroit se dispenser d en montrer le but définitif, autrement dit celui au-delà duquel, il n’y a plus rien à apercevoir.

Ainsi l'objet de nos recherches nous ayant placés dans l'ordre d’idées , qui sont celles de la théorie spéculative, et la nature abstraite de l'imitation nous ayant conduit à reconnoitre l'idéal , comme étant son but abstrait, on comprend que les moyens dont il nous faut parler, dans cette troisième partie, seront fort différents de ceux dont on joint ordinairement l'idée à celle d exécution pratique, et dont les leçons s'appliquent souvent plus à la partie matérielle, qua la partie intellectuelle de l’imitation.

L’idée de moyen, dans son rapport avec les arts, emporte avec soi, je l'avoue, celle d'exécution.

Mais ce qu’on appelle exécution n’emporte pas exclusivement, en théorie d art ^l’idée de pratique ou de mécanisme, et la diversité des traités d'enseignement en chaque genre nous le prouve.

Il y a l’enseignement élémentaire des procédés ou des moyens pratiques. La mesure de cette sorte d en-

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