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PRÉAMBULE.

l’observation ou l’expérience y ont fixées, des méthodes qui leur sont propres, des raisons qui en accélèrent ou en arrêtent la perfection, des causes de leurs impressions, etc., etc.

Loin de m’être proposé de parcourir un si grand nombre de routes que l’on pourroit comparer aux rayons qui aboutissent à la circonférence d’une théorie complète, je me suis contente, dans la première partie, ou celle qui a pour objet la nature de l’imitation, de me placer comme dans une espèce de centre, que je regarde comme le point de départ de toutes les routes. Il m’a semblé que certaines notions primaires tout à-la-fois, et centrales, sur ce qui constitue le principe élémentaire de l’imitation propre des beaux-arts, n’avoient jamais été recueillies et rapprochées sous un seul point de vue, de manière à fixer toutes les incertitudes de l’opinion, et à lui donner Une règle invariable.

Après avoir considéré l’imitation dans sa nature, il est impossible de ne pas se demander quel doit en être le but véritable. C’est là-dessus encore que des idées incomplètes, résultats d’aperçus trop partiels, ont établi des doctrines