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L’ANGE ET LA FÉE.

C’était l’heure où les talismans
Sont aux mains des enchanteresses.

Sur les castels aux noirs donjons,
Sur les tours d’aspect fantastique
Phébé versait les blancs rayons
De sa clarté pâle et magique ;

Gais farfadets, joyeux lutins,
Dansaient sur la neige durcie ;
Les pauvres Sylphes, en essaims,
Voltigeaient d’une aile transie ;

Quand, du merveilleux Alhambra
Quittant la royale retraite,
Dans un char ailé s’élança
Une fée avec sa baguette.