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LA MADONE.

Et de me consoler tu prias, tendre femme,
L’Esprit-Saint, ton époux.

Sa grace descendit, bienfaisante rosée ;
Comme un parfum suave elle inonda mon cœur,
Et je sentis renaître en mon ame épuisée
La force et la vigueur.

Du saint et pur amour la brûlante étincelle,
Qui depuis si long-temps sommeillait dans mon sein,
Ô Vierge ! s’éveilla plus ardente et plus belle
Sous ton souffle divin.

Et mon cœur, enivré d’une joie infinie,
Libre enfin des douleurs dont tu l’as su guérir,
Se perd dans son extase, et n’a plus, ô Marie !
Qu’un chant pour te bénir.