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LA MADONE.


De son flambeau mourant la clarté pâlissante,
Comme un cierge funèbre usé près d’un cercueil,
Ne jetait déjà plus qu’une lueur tremblante
Dans mon esprit en deuil.

Et j’allais, le cœur plein d’une tristesse amère,
Succomber sous le poids de ce mortel ennui,
Quand j’invoquai ton nom, ô secourable mère,
Des malheureux l’appui.

Prête à bénir tout front que la douleur incline,
Tu vis mon désespoir, et tu daignas alors
Épancher dans mon sein de ta pitié divine
Les célestes trésors.

Étoile du matin, tu versas dans mon ame
Les rayons épurés d’un jour brillant et doux,