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LA MADONE.

Et la Reine des cieux l’écoute, environnée
De grace et de douceur.

Un nuage, à sa voix, apparaît et déroule
Ses flancs réparateurs, par l’éclair déchirés,
D’où l’onde salutaire à flots pressés s’écoule
Dans les champs altérés.

Aussitôt tout renaît dans la verte vallée ;
Plus pur, plus embaumé, l’air reprend sa fraîcheur,
Les roses leur éclat, et l’oiseau sa volée
Sous les bosquets en fleur.

Ainsi tout languissait dans mon ame abattue,
L’espérance et l’amour semblaient s’éteindre en moi,
Et je cherchais en vain, de doutes combattue,
À ranimer ma foi.