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LA MADONE.


Les enfans du hameau vont tressant des guirlandes
Qu’ils apportent joyeux à la Vierge des champs,
Et la Vierge toujours accepte leurs offrandes
Et sourit aux enfans.

Espoir des villageois, veillant sur leurs prairies,
Elle écarte l’orage et les vents destructeurs,
Protégeant tour-à-tour ou les gerbes mûries,
Ou les naissantes fleurs.

Du soleil de juillet quand l’ardeur dévorante
Sur le rameau poudreux brûle les fruits penchés,
Quand les ruisseaux n’ont plus d’eau limpide et courante
Dans leurs lits desséchés ;

À l’autel de Marie, humblement prosternée,
La foule au cœur fervent prie avec son pasteur,