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ODE À LA REINE.


« Tous les noms d’ici-bas qui font chérir la vie,
« Les plus grands, les plus doux, composaient son bonheur ;
« De tendresse et d’espoir entourée et suivie,
« Comme un ange de plus, mon Dieu ! tu l’as choisie
« Sans pitié pour mon cœur ! »

Trône baigné de pleurs ! mère désespérée !
La France à vos douleurs répond en longs échos ;
Nos tribuns les plus fiers avec vous l’ont pleurée ;
Du pauvre consterné la voix triste et sacrée
S’est perdue en sanglots.

Un renom populaire entourait sa jeunesse,
Qui des arts jusqu’au trône éleva le labeur :
Ils s’énorgueillissaient d’un ciseau de princesse ;
Et le peuple, adoptant leur royale prêtresse,
L’aimait comme une sœur.