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À HÉGÉSIPPE MOREAU.


De ses divins baisers l’impérissable empreinte,
Hégésippe, est le sceau d’un immortel bonheur ;
Saisis, saisis-la donc, et d’une folle étreinte
Presse-la sur ton cœur.

Poète, elle est à toi ! de ta couche glacée
Sors ; et, te relevant sur ce funèbre seuil,
Apparais aux regards de la foule empressée,
Grandi par le cercueil.

L’avenir, désormais accueillant ton génie,
Va se lever sur toi brillant comme un ciel pur,
Qui d’un astre nouveau voit la splendeur chérie
Embellir son azur.

Mais non ! ma voix évoque une insensible cendre
Dont rien ne peut troubler le lugubre sommeil ;

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