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À HÉGÉSIPPE MOREAU.

Et prodigue à ton nom ses caresses écloses
Au milieu des tombeaux.

Son beau front rayonnant, que le cyprès couronne,
S’est penché sur ton sein glacé par le trépas ;
À tes baisers d’amour, vois ! elle s’abandonne
Avec tous ses appas.

C’est le superbe espoir de tes jours solitaires,
Le rêve tant pleuré de tes nuits sans sommeil,
Celui qui te dorait tant d’horribles misères
Sous son prisme vermeil ;

La fantasque beauté vainement poursuivie,
Qui, sans jamais répondre à tes brûlans appels,
Te voyait consumer le parfum de ta vie
Au feu de ses autels.