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LA PROMENADE.


Parle, ô mon jeune ami ! de ta voix adorée
Mon oreille attentive aime les doux accens
Plus que les sons divins d’une lyre inspirée,
Dans l’espace, le soir, emportés par les vents.

Parle, dis-moi tes vœux, ta plus chère espérance,
De tes jours écoulés le plus doux souvenir ;
Épanche dans mon sein ta joie ou ta souffrance,
Tes songes du passé, tes rêves d’avenir.

Mais, de notre bonheur chérissant le mystère,
Et le cœur agité par de brûlans transports,
Si tu crains d’en livrer au langage vulgaire
Les secrets innocens et les divins trésors ;

Dans l’azur de tes yeux laisse briller ton ame,
Mon regard la comprend, tu le sais, tous les deux