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DÉDICACE.

Et dont la voix sévère, accusant ma faiblesse,
De mon esprit souvent gourmanda la paresse,
Quand d’un tour prosaïque ou d’un sens incomplet,
Oubliant tes leçons, parfois il se servait.
Tu m’as tout enseigné, mes vers sont ton ouvrage,
Ô mon ami ! mon maître, acceptes-en l’hommage ;
Daigne, en père indulgent, leur faire un doux accueil ;
Si mon faible talent trouva plus d’un écueil,
Si je n’ai pas toujours, avec force élancée,
Aussi haut que la tienne élevé ma pensée,
Et du luth inspiré si la corde parfois
Impuissante ou rebelle a frémi sous mes doigts,
Excuse ces défauts, pardonne à la faiblesse
De mon sexe, timide, et fait pour la tendresse
Plus que pour les travaux nobles et sérieux
À l’homme grave et fier destinés par les cieux,