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DÉDICACE.

Mais un jour que, baigné des larmes de l’aurore,
Il levait au matin son front, amant de Flore
Le maître du jardin, passant sous ces bosquets,
Respira tout-à-coup son parfum doux et frais ;
Il lui trouva du charme, et non pas sans surprise ;
Mais, d’un subit amour sentant son ame éprise
Pour cet humble buisson, ce modeste églantier
Qui jetait ses parfums et ses fleurs au sentier :
« Ces pâles fleurs, dit-il, sur tes branches écloses,
« Grace à mes tendres soins vont devenir des roses. »
Et la greffe aussitôt, sous son habile main,
Se marie à la tige et pénètre en son sein ;
Il redresse et soutient les rameaux, puis enlève
Tous les jets superflus pour ménager la sève ;
Enfin, prix désiré de ses labeurs constans,
Ils ne furent pas vains, et le nouveau printemps