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À M. LE COMTE D’AUDIFFRED.

Que la triste vieillesse et l’enfance rieuse
Dans leur humble prière ont appris à bénir,

Vous avez ranimé dans mon ame incertaine
Le désir et l’espoir, ces deux flambeaux charmans,
Qui versent les rayons de leur clarté sereine
Au poète rêveur comme aux tendres amans.

Oui, vous avez pour moi cette bonté céleste,
De la bonté de Dieu reflet charmant et doux,
Qui, délicate et pure, et sublime et modeste,
Entre tant d’heureux dons se fait chérir en vous ;

Et mon timide essaim, abrité sous vos ailes,
Joyeux et confiant va s’envoler en chœur,
Comme, en un jour d’été, les jeunes hirondelles
Qui suivent, en chantant, leur guide protecteur.