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À DIJON.

Pouvait, libre et brûlant, s’exhaler à son gré,
Tu chanterais toujours ton pays adoré.

Et, pareille à l’oiseau qui, dans sa course ailée,
Hors du nid paternel cherche d’autres destins,
Si, laissant ces beaux lieux, tu prenais ta volée
Vers des climats lointains,

Ce serait pour aller, près des sources fécondes
Où des luths inspirés s’éveillent les accords,
Savourer tous les fruits, boire à toutes les ondes
Des poétiques bords.

Puis, comme en nos bosquets l’abeille matinale,
Volant de fleurs en fleurs sous l’azur d’un beau ciel,
Ivre de leurs parfums, à la ruche natale
Vient déposer son miel,