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À DIJON.

Et, guidant de Prudhon la main novice encore,
Mit dans celle de Rude un ciseau qui l’honore ;
Et de Brosse, et Saumaise ! et vous tous dont les noms
Au front de ma patrie étincelans rayons,
La couronnent de gloire et la font grande et fière,
Recevez mes respects, mon culte et ma prière.


Oh ! combien je voudrais, désir, hélas ! trop vain,
Pour prix de mes beaux jours écoulés dans ton sein,
Te payer mon tribut, t’apporter mon offrande,
Mêler ma simple fleur à ta riche guirlande,
Et, gage d’un amour qui ne saurait tarir,
Te laisser, ô Dijon, un noble souvenir !


Mais non, je ne suis rien, et pourtant, ô mon ame !
Si le feu des beaux-arts dont tu ressens la flamme,