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À DIJON.

Les prières, les vœux de ce peuple éperdu,
Entre l’espoir timide et l’effroi suspendu ;
Par un miracle, enfin, sa foi récompensée,
La mitraille impuissante ou la flèche émoussée,
L’arquebuse indocile, et les boulets d’airain
Repoussés par l’effort d’une invisible main.
Si le monde railleur hésitait à vous croire,
Avec orgueil encor montrez la Vierge noire
Dont trois siècles n’ont pas altéré la couleur,
Et que jamais en vain n’invoqua la douleur.


Gloires de ma cité ! grands et nobles fantômes
Qui veillez sur ses murs, qui planez sur ses dômes,
Bernard, au cœur brûlé par le divin amour,
Qui rejetas les biens du terrestre séjour,