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À DIJON.

Viendront-ils, aux éclairs de leurs nobles épées,
Chasser ces légions d’épouvante frappées ?
Ah ! les morts dorment bien dans leur sombre repos,
Et l’éternelle paix règne au fond des tombeaux.
Pourtant, de tous côtés par la foudre assaillie,
Tu résistes en vain, luttant contre le sort,
À ces bronzes tonnans dont la gueule en furie
Vomit jusqu’en ton sein le désastre et la mort.


Ô toits de nos aïeux ! remparts ! arbres antiques !
Palais des souverains ! temple aux sacrés portiques,
Où les femmes en deuil imploraient le Seigneur !
Vieux témoins de ces jours, retracez-en l’horreur.
Mais plutôt dites-nous de la vierge Marie
La merveilleuse image au feu des camps noircie,