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À DIJON.

Mais d’où viennent ces cris au pied de tes remparts,
Dans les champs d’alentour ces bataillons épars,
Ces tentes, ces bivouacs dressés sur la colline,
Et tous ces feux tremblans dont la nuit s’illumine ?
De leurs vallons rians et de leurs pics altiers,
La sauvage Helvétie, appelant ses guerriers,
Les a lancés, nombreux, autour de tes murailles ;
Ils veulent enfoncer le fer dans tes entrailles,
Et, de leur pied vainqueur, insulter à ton front,
Pour la première fois, courbé sous un affront.


Reine des temps passés ! qui te viendra défendre ?
Quel secours invoquer, et quel destin attendre ?
Philippe, ou Jean-sans-Peur blessé d’un coup fatal,
Se levant, tout armés, du caveau sépulcral,